LA COMPAGNIE DES GENS D’ICI

Karim Abdelaziz

Karim découvre le théâtre à seize ans au sein d’un atelier en Haute-Savoie puis avec la compagnie Brozzoni d’Annecy. De 1989 à 1991, il suit deux années de cours élémentaire au conservatoire d’art dramatique de Genève. En 1994, il rejoint la compagnie Traction Avant à Vénissieux et vit ses premières expériences professionnelles. En 1996, il participe à la création de la troupe Le Voyageur Debout à Lyon. L’aventure durera 3 ans. En 1999, il s’installe à Paris et rencontre Claude Bernhardt, Actuel Free Théâtre à Fresnes et au Kremlin-Bicêtre, avec qui il travaillera 7 ans.

En 2004, il rejoint Les Souffleurs Commandos Poétiques, collectif d’intervention poétique réuni autour d’une tentative de ralentissement du monde, avec des tournées françaises et mondiales. En 2005, il rencontre Jean-Claude Penchenat avec qui il créera Goldoni-Strehler-mémoires, pièce issue des Mémoires de Carlo Goldoni et de leur adaptation par Giorgio Strehler (Mise en scène de Giorgio Ferrara et adaptation française de Myriam Tanant – Spectacle joué au Théâtre Montparnasse à Paris).

En 2007, il écrit et interprète un monologue, Houria Liberté, à partir d’un carnet de voyage en Algérie à la recherche
de ses racines paternelles. Joué à l’Epée de Bois à Vincennes, mis en scène par Jean-Louis Mercuzot avec la compagnie l’Eygurande, cet acte sera fondateur dans son parcours et ses choix artistiques. Il récidivera plus tard avec un monologue qu’il écrira sur la première guerre mondiale, auto-mis en scène volontairement sans aucun regard extérieur pour voir « ce qu’il se passe » en présence du public. Il travaille également avec Hervé Petit et la compagnie La Traverse, avec qui il jouera deux pièces de Caldéron au théâtre de l’Opprimé notamment. En 2011, il crée Dostoïevski Trip de Vladimir Sorokine, mis en scène de David Lejard-Ruffet avec une résidence de création au théâtre de Vanves. En 2016, il participe à Arc en sexe, ProstitutionS, une création théâtre danse sur l’univers des travailleuses et travailleurs du sexe, avec une écriture, une conception et une mise en scène de Naïsiwon El Aniou de la compagnie Le Makila. Il entame parallèlement une formation d’un an à l’Atelier international de recherche Blanche Salant pour « repartir débutant ».

Il est artiste associé avec les Papavéracées, pour les créations Pays de malheur, puis Une femme variation théâtrale, d’après d’Annie Ernaux. Il travaille aussi dans un esprit de fidélité avec la Compagnie des gens d’ici, sur Ferney-Voltaire comme dans un film, et sur Maudites comédies d’après Chroniques des années d’usine de Robert Piccamiglio, ainsi que pour le projet Mon corps, avec ou sans toit.

Karim met en scène depuis plusieurs années des personnes dites en situation de handicap pour lesquelles il écrit des textes et conçoit aussi des performances notamment avec Aminatou Echard, cinéaste.